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Alessandro Manzoni: Lettera a Poujoulat

Il quarantenne Joseph Poujoulat nell'anno della elezione a deputato dell'Assemblea Nazionale

Il quarantenne Joseph Poujoulat nell'anno della elezione a deputato dell'Assemblea Nazionale

 

Lettera di Alessandro Manzoni a Jean Joseph François Poujoulat

 

 

Manzoni risponde a una richiesta dello storico francese Joseph Poujoulat intenzionato a scrivere una Vita di sant'Agostino. Impossibilitato a recarsi in Italia per visitare i luoghi agostiniani milanesi, Poujoulat chiede informazioni a Manzoni sul rus Cassiciacum.

Manzoni, sulla base di ipotesi scarsamente suffragate da documenti medioevali e di informazioni errate, probabilmente indicategli da don Carlo Morganti, coadiutore di Cassago (Manzoni sottolinea che a Cassago non c'è acqua), suggerisce di identificare il rus Cassiciacum con Casciago, un paese del varesotto.

La lettera di Manzoni fu pubblicata in appendice alla prima edizione della Histoire de saint Augustin del Poujoulat pubblicata a Parigi nel 1845.

Manzoni nella sua lunga risposta ammette che: "Una tradizione abbastanza diffusa, anzi la sola che esiste su questo argomento, pone il «Cassiciacum» di Sant'Agostino a Cassago, villaggio a circa otto leghe nord-est di Milano." Tuttavia dopo una serie di considerazioni di carattere fonetico e linguistico, Manzoni arriva a suggerire che non tanto Cassago, quanto Casciago nel Varesotto poteva corrispondere al Cassiciaco di Agostino. Gli rispose con efficacia mons. Luigi Biraghi (1801-1879) dottore dell'Ambrosiana e scopritore della tomba di sant'Ambrogio, le cui argomentazioni convinsero Manzoni d'avere sbagliato. Manzoni, il tramite del figlio Enrico, porse le scuse al parroco di Cassago don Ambrogio Clerici: lo attesta una lettera di quest'ultimo a mons. Luigi Biraghi datata 21 giugno 1855 riferendosi a un episodio accaduto durante la festa di Renate dell'anno precedente. A quell'epoca Enrico Manzoni figlio del grande Alessandro risiedeva ancora a Renate in una splendida villa della moglie Emilia Redaelli.

 

 

Jean Joseph François Poujoulat nacque il 28 gennaio 1808 a La Fare-les-Oliviers e fu un apprezzato storico, giornalista e uomo politico francese.

Fratello di Baptistin Poujoulat, Joseph ha studiato a Aix-en-Provence e quindi si trasferì a Parigi. Nel 1828 venne assunto da Joseph François Michaud nella redazione della Biblioteca delle Crociate. Nel 1830 lo ha accompagnato nel suo viaggio in Grecia e in Palestina, ma rientra da solo dalla Siria. Nel maggio 1831 hanno pubblicato insieme in 7 volumi le lettere scambiate nel loro viaggio in Oriente. Anche suo fratello Baptistin Poujoulat fece un viaggio in Oriente nel 1836 e tenne una fitta corrispondenza sia con lui che con Michaud. Candidato legittimista nel giugno 1848, venne eletto deputato per Bouches-du-Rhône nell'Assemblea costituente, fu rieletto nel 1849 fino al 1851. Si è opposto il Secondo Impero che ha attaccato regolarmente dalle colonne del giornale monarchico l' Unione monarchica. Ha pubblicato un articolo sulla sua visita al conte di Chambord in esilio a Wiesbaden dove si crede autorizzato a scrivere che si oppose l'appello al popolo. Collaborò anche alla Revue des Deux Mondes, al Museo delle famiglie e molte altre riviste. Tra le sue opere ricordiamo: Toscane et Rome (1839), Histoire de Jérusalem (1840-1842), Histoire de saint-Augustin (1844), La France et la Russie à Constantinople: la question des lieux saints (1853), Le cardinal Maury, sa vie, ses œuvres (1855), Le père de Ravignan Charles Douniol (1859), Souvenirs d'histoire et de littérature Histoire de la Révolution française.

Pouloulat morì il 5 gennaio del 1880 a Parigi.

 

 

 

Monsieur, je ne suis ni assez barbare pour ignorer le nom de l'auteur de l'Histoire de Jérusalem, ni assez érudit pour qu'il me fût possible de satisfaire par moi même aux questions qu'il me fait l'honneur de m'adresser. Malheuresement les recherches que j'ai faites auprès de plus savants que moi, n'ont abouti qu'à me faire ignorer en connaissance de cause ce qu'il m'intéresserait plus que jamais de connaître de la manière la plus positive. Une tradition assez répandue, et même la seule qui existe sur ce sujet, place le Cassiciacum de saint Augustin à Cassago, village à environ huit lieues nord-est de Milan. J'avais toujours soupçonné cette tradition de n'être née, comme tant d'autres, que longtemps après l'événement, et d'une ressemblance telle quelle de nom: mes recherches ne m'ont rien fait trouver qui pût donner même le prétexte de lui assigner une autre origine. Le plus ancien et même le seul document, dont on ait pu me donner connaissance est une note du dix-septième siècle, insérée dans le registre de la paroisse, o il est dir, memoriae proditum esse, que saint Augustin avait séjourné dans le pays; cette note ajoute même (ce qui d'ailleurs ne pourrait infirmer en rien la tradition principale, si elle avait d'autres attestations de son ancienneté) que l'on conservait dans l'église une pierre sur laquelle le grand Saint avait célébré. La trasformation de Cassiciacum en Cassago m'a toujours paru forcée, et j'ai de la peine à croire que cette terminaison en ago, qui se trouve dans une quantité de noms de bourgs et de villages de l'ancienne Gaule cisalpine, comme celle en ac dans l'ancienne transalpine, et qui est une altération naturelle de acum, ait pu dans ce cas se sobstituer à iciacum, en faisant disparaître une syllabe d'un son aussi marquant. Dans une carte chorographique du Milanais au douzième siècle, qui se trouve dans Giulini, Memorie spettanti alla storia etc. della città e campagna di Milano, tome IX, il y a quelques noms ayants cette désinence; il n'y en a aucun, àune exception près, dont je dovrais faire mention tout à l'heure, qui ait subi une mutilation semblable: Biliciagum est devenu Belinzago, Ambreciacum Imbersago, e non Belago, Imbrago. Ces noms enfin suivent l'analogie commune à tous ceux qui terminent également en ago, c'est-à-dire que cette désinence ny remplace que acum ou agum, iacum ou iagum, sans absorber aucune consonne; par exemple Carnagum, Carnago; Magniagum, Magnago; Bartiacum, Barzago; Meiragum, Moirago (noms dans lesquels, par parenthèse, on reconnait tout de suite Carnac, Barjac, Meneac, Moreac et Mauriac), etc. J'avais depuis longtemps été frappé de la ressemblance bien plus forte qui se trouve entre Cassiciacum et le nom d'un autre village de lombardie, Casciago, surtout de la manière que ce nom se prononce dans le patois milanais, et qui n'est pas et ne pourrait être rendue par l'orthographe italienne. Le second c ne s'y confond pas avec la s qui le précède, mais y conserve le son qui lui est propre, comme s'il était au commencement d'un mot séparé: Cassciago. Ainsi il n'y avait d'autre changement qu'un i supprimé, et pour ainsi dire rendu muet; ce qui est assez ordinaire au milanais, et à d'autres patois de la haute Italie. D'après cela, je ne savais m'expliquer comment Cassiciacum pût se trouver accolé à Cassagum dans la table que Giulini a annexée à sa carte chorographique (page 127); d'autant plus que dans le seul document qu'il rapporte (page 69-70) on ne trouve que Cassagum. Je me suis adressé a M.r Cossa, homme d'une érudition rare pour l'étendue et pour la la capacité, qui est adjoint à la Bibliothèque de Brera, et l'a été pendant quelques années à l'Archivio Diplomatico. M.r Cossa, qui a justement profité de son séjour dans cet établissement (qui renferme environ soixante et dix mille parchemins, dont le plus anciens est du huitième siècle) pour faire une étude approfondie de la chorographie du Milanais dans le moyen âge m'a assuré que le nom de Cassiciacum ne se trouve dans sa forme entière dans aucun des diplomes qu'il a examinés; que Cassago n'y est que sous le nom de Cassagum, et que Casciago y est nommé Casciacum, Castiacum, et moins souvent Casciagum, Castiagum. Il est d'avis que Giulini, quoique en général très-exact, s'est alissé entraîner cette fois par l'autorité de la tradition à ajouter arbitrairement le nom de Cassiciacum à celui de Cassagum. Il croit aussi que la ressemblence du nom constitue une forte probabilité pour Casciago, mais il n'espère pas que l'on puisse trouver quelque donnée plus positive. Au reste la probabilité est encore augmentée par le peu que Saint Augustin dit, ou laisse entendre, de la localité. D'abord, l'aménité et la montuosité qu'il attribue d'une manière indirecte mais claire, à Cassiciacum, conviennent parfaitement à Casciago. Par la description qui m'en été faite par plus d'une personne (car, à mon regret, je n'ai pu me porter sur les lieux), Casciago, situé sur une proéminence, au pied d'un groupe d'assez hautes montagnes, a pour l'horizon à l'ouest le Mont-Rose, et la suite des Alpes jusqu'à leur jonction avec les Apennins, qui s'étendent au sud; au sud-est, une vaste échappée où la vue se perd; à l'est et au nord-est, les montagnes du Bergamasque et du lac de Côme; et en dedans de ce magnifique cadre, une partie du lac Majeur, quatre autres petits lacs plus rapprochés; à l'entour, un groupe de collines très variées et très pittoresques; plus loin, la plaine presque entière, samée, comme les collines, de villes, de bourgs et de villages, dont plusieurs au moins devaient exister du temps de Saint Augustin, puisqu'ils portent des noms dont la racine ou la désinence, ou l'une et l'autre, sont évidemment gauloises. Cassago, au contraire, quoique situé dans le Monte di Brianza, territoire assez riche en beaux sites, ne jouit que d'une vue médiocre, étant placé sur le penchant d'une colline peu élevée et qui ne domine qu'une vallée assez étroite. A Milan il n'y a malheuresement aucune trace des lieux que la conversion de Saint Augustin aurait dû illustrer à jamais. Près de la basilique ambroisienne il y a une petite église dédiée au grand saint, dans l'endroit où l'on a cru assez longtemps qu'il avait reçu le baptême. Mais cette opinion, tout à fait arbitraire et contraire à l'usage de ce temps, de n'admettre qu'un baptistère dans chaque ville (V. Sassi, Archiepiscoporum Mediolanensium Series, etc., t. I, pag. 83, et les autres qui y sont cités), est abandonnée de tout le mond; et une description assez moderne qui voudrait bien attester le fait ne trompe plus personne. Je suis mortifié, Monsieur, de n'avoir pas su mieux répondre à la confiance dont vou m'avez daigné m'honorer, et de ne pouvoir, pour ma part, que maintenir une petite brèche dans l'édifice, auquel j'aurais été heureux de pouvoir apporter une petite pierre. Heureusement la matière et l'ouvrier répondent d'avance qu'il n'y aura dans cet édifice que des choses de ce genre à regretter. Veuillez, Monsieur, présenter à M.r l'Abbé Coeur mes remercîments d'un souvenir qui me touche autant qu'il m'honore, et agréer les sentiments de haute et respectueuse considération avec lesquels j'ai l'honneur d'être  votre très-humble et très-obéissant serviteur  

 

Alexandre Manzoni

 

 

 

P. S. - J'oubliais la circonstance plus caractéristique. Il y a à Casciago un torrent qui est souvent à sec, mais qui a pu avoir assez d'eau dans la saison où Saint Augustin se trouvait a Cassiciacum. Silicibus irruens le peint tout-à-fait; et angustiis canalis intertrusa ne contredit point, puisque, dans quelque endroit, le torrent est assez serré entre deux rochers. Il y a aussi une petite vallée, d'une pente assez rapide, et couverte encore de prairie, qui va très-bien avec ad pratum descendere, in pratuli propinqua descendere. Il n'y a, à ce qu'on m'assure, à Cassago, d'eau courente en aucune saison.

Signore, non sono né abbastanza barbaro da ignorare il nome dell'autore dell'Histoire de Jerusalem, né abbastanza erudito da poter soddisfare da solo alle richieste che lei mi ha fatto l'onore di sottopormi. Purtroppo le ricerche che ho fatto presso chi ne sa più di me, non hanno sortito altro effetto che di farmi sentire ignorante, con conoscenza di causa, di quanto mi interesserebbe più che mai di conoscere nella maniera più positiva. Una tradizione abbastanza diffusa, anzi la sola che esiste su questo argomento, pone il «Cassiciacum» di Sant'Agostino a Cassago, villaggio a circa otto leghe nord-est di Milano. Avevo sempre sospettato che questa tradizione, come tante altre, fosse nata soltanto molto tempo dopo l'avvenimento e sulla base di una rassomiglianza fra i nomi: le mie ricerche non mi hanno fatto scoprire nulla che potesse offrire anche solo il pretesto di riconoscerle una diversa origine. Il più antico, anzi il solo documento che abbiano potuto farmi conoscere, è una nota del secolo XVII, inserita nel registro della parrocchia, dove è detto memoriae proditum esse che Sant'Agostino aveva soggiornato nel paese; questa nota aggiunge pure (cosa che d'altronde non potrebbe affatto infirmare la tradizione principale, se questa avesse altre attestazioni di antichità) che nella chiesa si conservava una pietra su cui il grande Santo avrebbe celebrato. La trasformazione dell'antico Cassiciacum in Cassago mi è sembrata forzata e mi fa difficoltà credere che questa desinenza in ago, che si trova in tanti nomi di borghi e villaggi dell'antica Gallia cisalpina, come quella in ac nell'antica transalpina, e che è un'alterazione naturale di acum, abbia potuto in questo caso sostituirsi a iciacum, facendo sparire una sillaba di suono così marcato. In una carta corografica del Milanese del secolo dodicesimo, che si trova in Giulini, Memorie spettanti alla storia ecc. della città e campagna di Milano, tomo IX, ci sono alcuni nomi con questa desinenza: nessuno però, salvo un'unica eccezione di cui dovrò far menzione fra poco, che abbia - subito una siffatta mutilazione. Biliciagum è divenuto Belinzago, Ambreciacum Imbersago; e non Belago, Imbrago. Questi nomi insomma seguono l'analogia comune a tutti quelli che terminano parimenti in ago, vale a dire che questa desinenza non vi sostituisce altro che acum o agum, iacum o iagum, senza assorbire nessuna consonante; per esempio Carnagum, Carnago; Magniagum, Magnago; Bartiacum, Barzago; Meiragum, Moirago (nomi, tra parentesi, in cui si riconosce subito Carnac, Barjac, Meneac, Moreac e Mauriac) ecc. Da tempo ero stato colpito dalla rassomiglianza assai più forte che corre tra Cassiciacum e il nome d'un altro villaggio di Lombardia, Casciago, soprattutto secondo la pronuncia di questo nome nel dialetto milanese, che l'ortografia italiana non rende né potrebbe rendere adeguatamente. Il secondo c non si confonde con la s che lo precede, ma vi mantiene il suono suo proprio, come se fosse all'inizio di una parola a sé stante Cassciago. Non vi sarebbe stato perciò altro mutamento che la semplice soppressione di un i, reso per così dire muto: cosa abbastanza ordinaria nel milanese e in altri dialetti dell'Alta Italia. Pertanto non mi sapevo spiegare come Cassiciacum, nella tavola che il Giulini ha allegato alla sua carta corografica (pagina 127), potesse trovarsi aggregato a Cassagum; tanto più che nel solo documento che egli riporta (pagine 69-70) non si trova che Cassagum. Mi sono rivolto al signor Cossa, uomo di un'erudizione rara per estensione e specifica competenza, aggiunto della Biblioteca di Brera e prima, per qualche anno dell'Archivio diplomatico. Cossa, che ha profittato della sua permanenza presso questo istituto (il quale custodisce circa settantamila pergamene, di cui la più antica è dell'ottavo secolo) proprio per fare uno studio approfondito della corografia del Milanese nel Medio Evo, mi ha assicurato che in nessuno dei di­plomi da lui esaminati il nome Cassiciacum ricorre nella sua forma integra; che Cassago non vi compare che sotto il nome di Cassagum, e che Casciago vi figura con i nomi di Casciacum, Castiacum e meno sovente Casciagum, Castiagum. E' suo parere che Giulini, benché in generale esattissimo, qui si è lasciato trascinare dall'autorità della tradizione a porre arbitrariamente il nome di Cassiciacum sotto Cassagum. E' pure dell'avviso che la rassomiglianza del nome costituisca una forte probabilità per Casciago, ma dispera che si possa trovare qualche dato più solido. La probabilità è peraltro accresciuta anche dal poco che Sant'Agostino dice, o lascia intendere, del luogo. Innanzi tutto l'amenità e la montuosità che indirettamente, ma chiaramente, attribuisce a Cassiciacum si convengono alla perfezione a Casciago. Dalla descrizione che me ne è stata fatta da più di uno (poiché, con mio rammarico, non ho potuto recarmi sul posto), Casciago, situato su una prominenza ai piedi di un gruppo di 7 montagne abbastanza alte, ha per orizzonte all'ovest il Monte Rosa e la catena delle Alpi fino a dove esse si congiungono con gli Appennini che si stendono a sud; a sud-est, un'ampia vista a per­dita d'occhio; a est e a nord-est, le montagne della Bergamasca e del lago di Como; e dentro questo magnifico quadro una parte del lago Maggiore; quattro altri laghetti più vicini; in giro, un gruppo di colline assai varie e pittoresche; più lontano, la pianura quasi tutta, disseminata come le colline di città, borghi e di villaggi che più o meno dovevano esistere già al tempo di Sant'Agostino, perché portano nomi la cui radice o desinenza, o entrambe, sono manifestamente galliche. Cassago, invece, per quanto situato nel Monte di Brianza, territorio abbastanza ricco di bei luoghi, non gode che di una vista mediocre, posto com'è sul declivio di una collina poco elevata che domina solo una strettissima valle. A Milano sfortunatamente non c'è nessuna traccia dei luoghi che la conversione di Sant'Agostino avrebbe dovuto illustrare per sempre. Vicino alla basilica ambrosiana c'è una chiesetta dedicata al grande santo, sul luogo dove per molto tempo si è creduto che egli ricevesse il battesimo. Ma questa credenza del tutto arbitraria e in contrasto con l'uso di allora di non ammettere che un solo battistero in ciascuna città (V. Sassi, Archiepiscoporum Mediolanensium Series, ecc., t. i, pag. 83, e gli autori che vi sono citati), è ormai abbandonata da tutti; e una descrizione alquanto moderna che vorrebbe attestare il fatto non inganna più nessuno. Sono mortificato, Signore, di non aver saputo corrispondere meglio alla fiducia di cui si è degnata di onorarmi, e di non potere, per parte mia, che tenere aperta una piccola breccia nella costruzione a cui sarei stato felice di poter portare una piccola pietra. Per fortuna la materia e chi attende all'opera rispondono in anticipo che in un siffatto edificio non ci saranno che cose di questo genere di cui rammaricarsi. Voglia, Signore, presentare all'Abate Coeur i miei ringraziamenti per un ricordo che mi tocca quanto mi onora, e gradire i sentimenti di alta e rispettosa considerazione con i quali ho l'onore di essere il Suo umilissimo e obbedientissimo servitore

 

Alessandro Manzoni  

 

 

P. S. - Dimenticavo la circostanza più caratteristica. C'è a Casciago un torrente, spesso in secca, che però potrebbe aver avuto abbastanza acqua nella stagione in cui Sant'Agostino si trovava a Cassiciacum. Silicibus irruens, ce lo dipinge niente meno; e angustiis canalis intertrusa non è affatto contraddittorio, poiché, in qualche tratto, il torrente è abbastanza serrato tra due pareti rocciose. C'è anche una piccola valle, dal pendio abbastanza ripido, e per di più coperta di prati, che va perfettamente d'accordo con ad pratum descendere, in pratuli propinqua descendere. A Cassago, per quanto mi si assicura, non c'è acqua in nessuna stagione.