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Dupuch: Traslazione Reliquia di Agostino 

Documento numero XI

Documento numero XI

 

 

 

DOCUMENTI AUTENTICI CITATI NELLA RELAZIONE

N. XI

 

 

 

 

TRES ILLUSTRES TRES REVERENDS ET VENERES SEIGNEURS

 

 

Combien j'ai souffert de la longue attente qui m'a empêché jusqu'à ce bienheureux jour de répondre selon ma reconnaissance très vive et de mon coeur profondément attendri aux lettres admirables que Vos Seigneuries Excellentissimes ont bien voulu m'adresser pour m'annoncer dès le mois d'Avril dernier leur généreuse resolution et ses providentiels effets ...

A Dieu d'abord à Saint Angustin et à Vous en lui et par lui mille et mille actions de graces les plus tendres, les plus vives ! à peine si aujourd'hui encore je puis croire à un pareil bonheur! ... et cependant comment en douter après les félicitations si empressées, après de pareils voeux exprimés dans cette lettre chère et précieuse dans des termes si touchants ?

Comment en douter surtout en recevant enfin les Lettres Pontificales par lesquelles Sa Sainteté le Pape Grégoire XVI, applaudissant à l'unanimité de nos desirs et à la façon merveilleuse dont toutes choses ont été disposées par Vous et par votre très vénérable et bien-aimé Pontife, que Dieu vous le conserve de longues années encore! met réellement le comble à ce bonheur si pur si doux pour nous tous.

Très excellents et vénérés Seigneurs nous attendions de jour en jour cette réponse du Pontife suprême pour vous écrire de nouveau nous-même. Et pourquoi faut-il qu'en ce moment nous soyons tellemcnt accablés d'occupations de toute sorte parmi de continuels et fort lointains voyages, que nous ne puissions vous écrire d'une maniere convenable et digne de ce que vous nous avez adressè à nous et à notre renaissante Eglise, mais désormais inséparablement à votre ancienne et tant vénérable et insigne Eglise?

Vous daignerez nous excuser. D'ailleurs il nous serait bien impossible d'égaler par des paroles quelque choisies qu'elles fussent ce que nous éprouvons pour vous et pour elle.

Notre humble et pourtant précieuse offrande est à peu près complètement préparée: il a fallu un certain temps dans la disette où sommes ici d'ouvriers capables et avec le desir de la rendre le moins indigne possible de son but. Encore quelques semaines que l'ardeur de nos voeux abrégé et nous irons vous la présenter nous-même alors que sur un vaisseau du Roi des Francais nous rapporterons en triomphe l'inexprimable trésor que vos saintes largesses rendent à l'Afrique étonnée aux acclamations de l'Eglise universelle. Aussitôt que nous pourrons fixer le jour même de cette mémorable cérémonie nous le ferons sans retarder d'un instant.

En attendant très excellents et très révérends Seigneurs ayez de plus en plus une sainte compassion de ce pauvre Evêque et le recommandez à notre Seigneur et au très Saint Pontife dont les sacrées dépouilles sont confiées à votre garde vigilante et fidelle recevant avec bienveillance le nouvel hommage du très profond respect, de la gratitude sans borne et de tous les sentiments affectueux avec lesquels.

J'ai l'honneur d'être de Vos Excellences Révérendissimes

le très humble, très obéissant et très paifaitement dévoué Serviteur

 

+ ANTOINE ADOLPHE

Evêque d'Alger.

Du Palais Episcopal d'Alger ce 9 Août 1842.