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Dupuch: Traslazione Reliquia di Agostino 

Documento numero XIV

Documento numero XIV

 

 

 

DOCUMENTI AUTENTICI CITATI NELLA RELAZIONE

N. XIV

 

 

 

 

Très Illustre et très excellent Monseigneur,

 

Votre àrrivée en cette ville, que Vous avez saluée comme seconde patrie de Saint Augustin, nous révéla dans toute sa sublimité votre divine pensée lorsque inspiré par la plus fervente religion, par les sacrées ruines d'Hyppône, par votre sainte mission, vous êtes venu vous prosterner aux pieds de l'Arche qui renferme les précieuses reliques de Saint Augustin, trésor dont est fière autant qu'heureuse la ville de Pavie, alors vous étiez, Monseigneur, et nous le sommes aujourd'hui avec vous plein d'espérance que vos voeux seraient un jour exaucés, et avec les vôtres, ceux de tous les fidèles.

Votre oeuvre sainte sera bénie de Dieu, et l'Eglise Catholique aura par vos soins réunis en son sein les enfans, hélas ! malheureusement dégénérés de Saint Augustin, l'Eglise devra a vous la nouvelle ére, l'ére de salut qui va briller pour les peuples d'Afrique, qui pleins de reconnaissance pour une si celeste faveur, adresseront des actions de grace avec nous, au Tout-Puissant ? et béniront votre Roi, qui posa lui même les premiers fondements de cette heureuse réunion, en vous en confiant la grande mission, choix qui fut approuvé, avec une pieuse et sure confiance par le Saint Père, et toute l'Eglise applaudit au zèle courageux, avec lequel vous avez relevé l'étendard de J. C, qui gissait sans honneur depuis quatorze siècles, sur cette terre si chère à la mémoire du Saint qui répandit tant de lumière, dans le monde chrétien: oh! de quelle joie ne doit pas être remplie son ȃme immortelle ! en voyant son ancien troupeau revivre et croitre à 1'ombre salutaire du signe de la foi ...

Nous avons admirè en vous le successeur immédiat de Saint Augustin ... Nous fûmes heureux d'assister au divin ministère que vous êtes venu célébrer ici, et c'est aux pieds de l'Arche sacrée que vous avez embrassée, que vous avez couverte de baisers, que vous avez baignèe de vos larmes en détachant de votre doigt pastoral l'anneau d'alliance pour en faire hommage à l'Arche même, où nous avons pleuré avec vous, que nous vous assurons qu'avant que vous eussiez manifesté votre demande, nous l'avions déjà adhéré, sans doute vous l'avez compris, nous y refuser ne nous était pas possible, bien que la moindre partie de ce dépôt sacré nous soit chère, et précieuse, comme elle est chère et précieuse à toute la ville, mais Dieu qui vous a appelè en Afriquc pour le bien de la renaissante Eglise, ne nous a pas trouvés sourds à sa voix, au contraire, nous n'avons vu qu'un devoir de charité doux à remplir, et satisfaisant à votre demande, à celle du Clergé francais, et du Roi lui même, demando que vous avez exposée d'une si touchante, d'une si éloquente maniere.

Ayez donc part à notre inestimable trésor, nous vous 1'offrons de grand coeur avec le vénérable Chapitre de la Cathédrale et la ville, qui, dès qu'elle connut votre desir, s'empressa d'y donner son consentement par le moyen de ses représentans; consentement, qu'ils accueillerent avec des transports de joie; S. E. notre bien-aimé Pasteur, au jugement de qui s'est laissè le choix de la partie qui doit vous ètre donnée a voulu signaler sa générosité en vous acordant l'avant-bras (ou cubilus) du côté droit, de la longueur d'un pied francais environ.

Nous attendons avec anxiétè l'avis qu'un Evêque de France vienne prendre cette insigne relique de Saint Augustine que notre digne Prélat ôtera de l'Arche, et consacrée aux communes espérances, remettra dans ses mains, à fin qu'elle soit rendue à sa première patrie; ce jour sera pour nous une religieuse fête, et nous serons ravis avec vous que ce gage de notre dévotion à Saint Augustin soit reçu en triomphe aux rives consolées d'Hyppône.

Fidelles exécuteurs de vos volontés nous placerons aux pieds de l'Arche de Saint Augustin la mosaïque que nous apprécions, extraite par vous des ruines d'Hyppône, et que vous daignez offrir à notre ville, don, que nous acceptons avec la plus vive reconnaissance, car il eternisera parmi nous la mémoire d'un événement qui sera un des plus beaux et des plus lumineux de notre patrie, formant comme vous le dites, l'alliance du nouveau siege d'Hyppône et de l'antique de Saint Syr.

 

Agréez, Monseigneur, les sentiments de profonde vénération de tous les habitans de Pavie, et en particulier de Vos tres-humbles seiviteurs

 

Pavie, du Palais Municipale le 16 Avril 1842.

 

Del Maino Podestat.

Nocca Assesseur.

Burdet Assesseur.

Erba Assesseur.

Platner Assesseur.