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Dupuch: Traslazione Reliquia di Agostino 

Frontespizio del libello relativo al carteggio fra i due vescovi di Pavia e Algeri

Frontespizio del libello relativo al carteggio fra i due vescovi

 

 

 

DOCUMENTI AUTENTICI CITATI NELLA RELAZIONE

N. 4

 

 

 

 

CARTEGGIO DEL VESCOVO DI ALGERI CON IL VESCOVO DI PAVIA

 

 

Il est bien tard ! C'est de passage de ce saint et heureux jour (25 Mars) au-triste jour de mon départ et d'une séparation qui me coûte au delà des plus tendres et des plus vives expressions .... et cependant je ne peux essayer de prendre quelques heures de repos sans écrire à Vôtre Grandeur, à son Venerable Chapitre, aux Excellents Magistrats de sa Ville bien-aimée de Pavie - Vous savez déjà pourquoi et en quel sens, Monseigneur et si tendrement Vénéré Frère, pardonnez-moi cette expression-là quelque confusion qu'elle me cause.

C'est dans ce but si grave et si touchant que j'avais l'honneur de vous écrire, il y a si peu de jours, de la Ville sainte et des Pieds mille fois bénis du Saint Pére - C'est dans ce même but que je suis enfìn arrivè du fonds de ma pauvre Afrique à vos genoux et à l'Arche sacrée dont vous avez si admirablement relevé la magnificence en ces derniers temps ....

J'ai pu épancher, verser mon coeur dans le vôtre, et il m'a compris - Certes c'est beaucoup, c'est mille fois plus que je ne le mérite à tous égards que d'avoir pu voir, contempler avec ravissement les sacrés ossements! ... et pourtant je ne peux partir qu'avec l'espoir que tous ici du reste m'ont donné comme à l'envi que dans quelques tcmps, quand auront été accomplies toute sorte de saintes et sages formalités Hyppône renaissante recevra de Vous, de vos Vénérables Chanoins et Chapître, de l'élite des habitans de Votre heureux Diocèse une Relique insigne de son Augustin.

Une fois assuré, ainsi que je le suis par avance avec transport, de Votre principal assentiment et de celui de tous selon ce que je leur écris en ce moment même sitôt ému pour moi, je ferai du même coeur et avec même confiance auprès du saint Père les dernières demarches nécessaires et tout ainsi pour le mieux et pour tous viendra en son temps et selon l'Esprit de Dieu.

Je parts donc, Monseigneur, et pourquoi faut-il sitôt se séparer de Vous .... pourquoi m'est-il impossible autant par écrit que de vive voix de vous dire comme je le voudrais ce tendre adieu de Frère ou plutôt de Fils ? .... Comment vout remercier de tout ce que je vous dois déjà? Si je dis aux autres, ce qui est vrai, que mon coeur est trop plein, qu'il déborde en leur écrivant, que devrais-je donc en ce dernier moment ...

Ah ! que N. S. entende et bénisse mes plus ardentes prières, mes voeux les plus sinceres ! Soyez heureux, bien-aimé Père, vivez, reposez-vous à l'ombre de l'Arche tutélaire, et gardez-y quelque peu mémoire dans le Seigneur du plus pauvre et du plus indigne des Evêques, qui conservera toujours aussi tendre et aussi plein de grâce dans son coeur le saint baiser de votre charité, de votre touchante et paternelle affection.

 

 

ANT. AD.,

Ev. d'Alger

Cette dernière Nuit

26 Mars 1842.

Pavie