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N. VIII

 

 

 

 

TRÈS CHER, TRIS VENERE, TRES ILLUSTRE SEIGNEUR

 

 

J'arrive à Milan par la voie de Turin avec un de mes Chanoines et un Vicaire Général d'honneur. Un de mes plus vénérables Chanoines et mon jeune Secrétaire particulier ont suivi la route de Gênes. Je termine ici quelques prèparatifs que les circonstances, ont rendues nécessaires. Aussitôt après, et demain vers midi, j'arriverai à Pavie même.

Là je prendrai les ordres de mon très-vénéré et bien-aimé Pére et lui ferai part de ce que j'ai cru plus convenable de faire en cette solennelle et si sainte et si touchante occasion; subordonnant le tout-cependant à son jugement et à ses desirs sacrés pour-moi.

Qu'il me tarde de le revoir, de recevoir de nouveau ses plus tendres embrassements fraternels ! Je voudrois le lui dire, je ne peux pas; je termine ma lettre afin qu'elle parte sans délai et lui offre du plus profond de mon ame reconnaissante l'hommage de ma plus tendre vénération et de tous les sentiments dont est pénétré le plus indigne, le plus pauvre, le plus heureux de ses frères.

 

 

+ ANTOINE-ADOLPHE,

Evêque d'Alger.

 

Milan dans la nuit du 10 au 11 Octobre 1842, le matin.